regalia

Les regalia sont des objets qui étaient les attributs exclusifs de la fonction cheffale ou royale. Nul n'aurait osé prétendre à la possession de ces objets s'il n'appartenait pas à une lignée de noble, une famille de chefs ou de rois, car c'étaient les symboles matériels du pouvoir du chef.
La raison d'être de ces regalia était précise: traduire visuellement les fondements de la puissance du chef. Pour pouvoir y prétendre, il fallait d'abord affirmer sa filiation, soit par rapport à une orgine divine (comme au royaume du Bénin ou chez les yorouba du Nigéria)-, soit par rapports à ses ancêtres terrestres dont il était supposé avoir hérité les vertus.
A côté de ces attributs on rencontre aussi des parasols, des fouets, des chasse-mouches et des éventails et les bâtons de commandement.

Sceptres : Ces derniers ont toujours été l'insigne des rois africains, prenant la forme de hampes ou de sceptres. Dans certains cas, ils jouèrent le rôle de symboles phalliques évoquant les notions de puissance et de fécondité associées à la royauté.
Le sceptre était si important pour symboliser le  pouvoir royal que même lorsqu'il n'était pas porté par le souverain, on lui témoignait le respect dû au chef en personne. C'était le cas chez les Dan de Côte d'Ivoire, et surtout parmi les ethnies du Zaïre, Tshokwe, Pende, Lunda, Luba et Songyé. Ces sceptres étaient généralement surmontés d'une sculpture représentant l'ancêtre du clan.
Chez les Luba du Congo, le sceptre se composait d'uen hampe cylindrique entourée de lamelles de cuivre, qui pouvait être fichée dans le sol. Elle servait de support à une ou plusieurs figurines féminines.

Chasse-mouches : Destiné à protéger le souverain des agressions du milieu extérieur, les chasse-mouches se rencontraient assez souvent dans les cours africaines. Son utilisation était le privilège de chef. Le plus souvent, le chasse-mouches se composait d'une manche en bois, métal ou ivoire, surlequel était fixée une grosse touffe de poils d'animaux.